Certains jeux sont violents, et de nombreux parents s’en inquiètent à juste titre. Pour Michaël Stora, il faut « distinguer la violence de l’agressivité. Être violent, c’est nier l’autre, le « chosifier », à l’image de ce que peut faire un psychopathe. Or, la majorité de ces jeux évoluent dans un contexte agressif plutôt que violent, respectant des règles, des codes. Bien sûr, il existe des jeux ultra-violents que l’on pourrait qualifier d’immoraux, voire amoraux, par exemple Manhunt ou Grand Theft Auto […] Mais même dans ces jeux-là, il y a toujours une sorte de garde-fou, les interdits ne sont jamais totalement absents, et heureusement ! » [1]
Les jeux souffrent de manière générale d’une image négative. Ils favoriseraient un comportement violent et agressif qui entraînerait une dépendance et un isolement. Le lien entre le fait de jouer à des jeux et un comportement agressif et violent n’a cependant pas été prouvé par la communauté scientifique. Plusieurs recherches menées aboutissent à des conclusions différentes. La majorité de celles-ci montrent que dans certains cas ce n’est pas le jeu en soi, mais plutôt le joueur ou la perception de celui-ci qui forme le problème. Une minorité de joueurs qui ne parviennent plus à faire la distinction entre réalité et fiction peuvent dans les faits se montrer plus agressifs. Il est donc primordial que vous discutiez avec votre enfant de son jeu et insistiez ici sur la différence entre vie réelle et la vie du jeu.
Alors, que faire si mon enfant joue à des jeux violents ?
- La classification des jeux (PEGI) est, face à cette problématique, un guide précieux à la fois pour évaluer la violence d’un jeu et pour valider et crédibiliser votre décision en tant que parent qui guide l’enfant dans ses choix et a plus de légitimité dans la mise en place d’interdits appuyés par des labels officiels.
- Si votre enfant insiste pour jouer à un jeu « trop violent » à votre goût, la meilleure solution reste de l’essayer avec celui-ci, afin de juger sur les faits de sa teneur et des mesures à prendre en fonction de ses propres critères d’éducation et de la sensibilité et la maturité de son enfant. Quitte à lui dire non.
[1] Michaël Stora, « Ce sont les parents qui trouvent les jeux violents », Le point, 12 mars 2009. (> www.lepoint.fr/actualites-technologie-internet/2009-03-12/interview-jeux-video-ce-sont-les-parents-qui-trouvent-les-jeux/1387/0/325234)