Les données personnelles de votre enfant sont précieuses… sur les réseaux sociaux, comme Facebook tout comme sur Internet en général. Apprenez-lui à partager des informations privées uniquement avec les gens qu’il connait et ne pas diffuser TROP d’informations à son sujet en ligne. Selon une étude, 18 % des jeunes actifs sur un réseau social ont tendance à publier l’adresse de leur maison et 23 % leur numéro de téléphone sur leur profil. Profil qui, dans 1 cas sur 5, est ouvert à tout un chacun…
Pour plus de conseils sur comment bien gérer sa vie privée en ligne, rendez-vous sur Clicksafe.be : http://www.childfocus.be/fr/prevention/securite-en-ligne/parents/vie-privee-comment-la-gerer
Comme chaque personne, votre enfant dispose d’un droit exclusif sur son image. Il s’agit du « droit à l’image » : effectivement, tout un chacun a le droit de décider si une photo ou une vidéo sur laquelle il/elle apparaît distinctement peut ou non être publiée. Il faut également demander le droit de diffusion à l’auteur d’une image ou d’une vidéo.
Vous êtes responsable de votre enfant et donc tenu de donner votre autorisation de façon spécifique et explicite lorsqu’il s’agit de l’image de votre enfant (mineur). En pratique, un mineur âgé entre 12 et 14 ans a atteint l’âge du discernement pour donner lui-même son consentement.
Plus d’informations à ce sujet, rendez-vous sur le site de la Commission de la protection de la vie privée.
Note en lien avec le cyber-harcèlement : la diffusion de vidéos et de photos intimes ou humiliantes de la personne harcelée est fréquente dans des situations de cyber-harcèlement. Parfois, ce n’est pas l’image elle-même qui est humiliante, mais les commentaires qui y sont associés. Le droit à l’image peut être invoqué pour exiger le retrait de l’élément qui pose problème.
⇒ Lisez dans Le Ligueur un dossier sur les questions de harcèlement en ligne et sur les règles qui s’appliquent dans ce cas : https://www.laligue.be/leligueur/articles/harcelement-des-jeunes-sur-internet-quelles-regles-s-appliquent
Une photo embarrassante de votre enfant a été publiée, une vidéo gênante circule sur les réseaux sociaux et le gestionnaire du site Internet refuse de la supprimer ? Vous pouvez éventuellement vous adresser à Google. Si l’image ou le nom de votre enfant apparaît sur différents sites web et qu’il est pratiquement impossible de prendre contact avec chaque gestionnaire de site distinct, vous pouvez introduire la demande directement auprès d’un moteur de recherche tel que Google. Ce dernier ne va pas effacer le contenu mais fermera le chemin qui y mène.
Le droit à l’oubli signifie que vous pouvez demander à ce que vos données à caractère personnel ne soient plus traitées, donc par exemple qu’elles ne soient plus rendues publiques sur un site Internet déterminé, mais cela ne peut se faire que « pour des raisons sérieuses et légitimes tenant à [votre] situation particulière ». Concrètement, vous devez :
Le fait que la demande concerne un mineur renforce sa validité.
Il s’agit donc d’un déréférencement du lien vers le contenu publié illicitement mais ceci ne supprime en aucun cas le contenu en lui-même, et qu’il faut donc toujours, en priorité, chercher à obtenir le retrait des photos ou vidéos intimes.
Pour de plus amples informations à ce sujet : www.privacycommission.be/fr/droit-a-loubli-details
L’avis d’un expert :
« D’un point de vue juridique, il n’y a rien qui vous empêche de publier des photos de votre enfant mineur. Cependant, chaque enfant a droit à sa propre intimité et a son propre droit à l’image. La publication de ses photos peut aller à l’encontre de ces deux principes. Il est ainsi préférable de consulter son enfant et de lui demander son autorisation avant de publier quoi que ce soit. Et n’oubliez pas que si vous, en tant que parent, ne voulez pas que votre enfant poste une photo ou un message au détriment des autres sur Internet, ne le faites pas vous-même. »
L’avis d’un parent : Stéphanie, maman de filles de 12 et 8 ans
« Non, a priori, je ne m’autorise pas à publier des photos de mes enfants. Parce que, quoi qu’on nous dise sur la sécurité sur Facebook, je ne sais pas qui peut voir ces photos et quelles sont les intentions de ces visiteurs inconnus (même si souvent bonnes).
D’autre part, mes filles, avec leur peu de connaissance de Facebook, ne le souhaitent pas (et même si elles sont jeunes, ce sont des vraies personnes et je dois les respecter), tout comme moi je n’apprécie qu’à moitié les gens qui publient des photos de ma petite personne sans mon accord préalable…
Avec l’apparition d’autres moyens de communication comme WhatsApp qui me permet de savoir quels sont précisément mes destinataires, je parviens à résister à la tentation Facebook. Pareil pour mes filles qui en sont fans! Ce qui me rassure beaucoup.
Mais a posteriori je regrette certaines photos que je publie malgré tout, dans une envie furtive de vouloir partager avec mes proches (ou avec le monde entier?) des superbes photos de ma merveilleuse progéniture. Je le regrette et m’imposerai plus de discipline en 2017! »
Il faut agir rapidement car votre enfant pourrait en souffrir. Vous pouvez vous y opposer en faisant appel à votre droit à l’image .
Le droit à l’image est le droit de toute personne de disposer de son image. En conséquence, elle peut s’opposer à la prise, diffusion ou reproduction et à l’exploitation de son image.
Votre enfant aussi a un droit à l’image. Si vous êtes confronté à la publication non désirée d’une photo de votre enfant, voici ce que vous pouvez faire :
Pour que la famille puisse voir les enfants grandir, pour partager des choses avec des amis habitant loin, par fierté et par amour de vos enfants, vous êtes facilement tentés de partager sur les réseaux sociaux des photos de ces derniers. Mais cet acte apparemment anodin peut être en vérité lourd de conséquences pour eux.
Vous pouvez octroyer le consentement en tant que parent des façons suivantes :
Parfois, vous n’avez pas besoin de consentement. Les principaux cas sont ceux des photos prises dans des lieux publics lorsque les personnes ne sont pas identifiables, les photos d’une foule ou de personnages publiques.
Nos conseils clefs si vous prenez et partagez des photos de vos enfants :
⇒ « Gare aux photos de son enfant sur le web » : vie privée, photos gênantes, droit à l’oubli, risques judiciaires… Un dossier a découvrir dans les pages du Ligueur des parents.
Le phénomène du « sharenting » contraction angliciste des mots « share » = partager, et « parenting » = être parent) ou le partage de photos d’enfants sur les réseaux sociaux. Selon une étude américaine, 72% des parents se sentent moins seuls grâce au sharenting et ceci leur permet d’être en contact avec d’autres parents avec qui ils peuvent s’échanger leurs expériences en tant que parents et parler de sujets plus difficiles. D’autre part, le sharenting peut aussi être nocif. D’après la même étude, 74% des parents interrogés connaissent un parent qui partage trop d’informations sur ses propres enfants et dans 56% des cas, il s’agit d’une photo gênante de l’enfant. Mais ce geste courant peut poser de nombreux problèmes, à la fois pour le futur de l’enfant et pour sa relation à ses parents. Partager trop d’informations inappropriées d’un enfant peut engendrer des risques comme nuire à sa réputation en ligne ou mener au cyber-harcèlement.
Plus d’informations au sujet du « sharenting », rendez-vous sur le site de Commission de la protection de la vie privée ici : https://parents.jedecide.be/7/sharenting
Qu’en est-il de la photo de classe qui est également disponible sur le site Internet ou sur la page Facebook de l’école ? Rendez-vous sur le site de Commission de la protection de la vie privée ici : parents.jedecide.be/droit-image-photos-de-classe1